Marché du travail
La CCIJ demande la prolongation de la durée maximale d’indemnisation
A l’initiative de la CCIJ, les Chambres de commerce de Suisse latine (CLCI) demandent aux autorités fédérales de prolonger la durée maximale d’indemnisation en cas de réduction de l’horaire de travail (RHT). Un courrier dans ce sens a été adressé récemment à l’Union patronale suisse, la faîtière partenaire des Chambres de commerce pour les questions liées au marché du travail. La situation conjoncturelle actuelle nécessite en effet une adaptation de ce dispositif afin d’éviter, dès le second semestre 2025, de possibles licenciements au sein de nos entreprises.
La récente enquête conjoncturelle réalisée par les Chambres, de même que les contacts directs que nous entretenons avec nos membres, témoignent de l’ampleur des difficultés rencontrées par un nombre croissant d’entreprises. Les secteurs de l’horlogerie et des machines sont particulièrement touchés et recourent de manière massive au chômage partiel, mais l’ensemble du tissu industriel est également impacté. Plus inquiétant encore, nos entreprises n’entrevoient pas de reprise avant plusieurs mois. La plupart des dirigeants s’attendent ainsi à une année 2025 très difficile.
A titre illustratif, plus de 60 entreprises jurassiennes sont actuellement au bénéfice d’une autorisation de recourir à la RHT. Si l’on excepte la période COVID, un tel recours aux RHT n’a plus été observé depuis plus de dix ans. Dans les autres cantons romands et le Tessin, les effets du ralentissement actuel sont également perceptibles.
L’objectif de cette démarche est d’obtenir une prolongation du délai maximal d’indemnisation, au moins jusqu’au 31 décembre 2025. Le 19 juin dernier, le Conseil fédéral avait décidé, de manière fort opportune, de faire passer de douze à dix-huit mois la durée maximale d’indemnisation. Toutefois, cette mesure prendra fin au 31 juillet 2025. Compte tenu de la situation actuelle et de l’absence de perspectives de reprise, il nous paraît impératif qu’elle puisse continuer à déployer ses effets au-delà de cette échéance et au moins jusqu’à la fin de l’année prochaine.
La situation financière saine de l’assurance chômage permet d’entrevoir une telle prolongation.